L’argument

Janvier 1924, Blaise Cendrars s’apprête à débarquer à Rio de Janeiro, attendu par la troupe (le choeur) de poètes, peintres, musiciens, qui l’ont invité. Consigné à bord car la “jeune nation brésilienne” ne veut sur son sol que des hommes vigoureux (et Blaise a laissé à la guerre sa main droite), il est enfermé dans cette cabine de bateau où vont lui apparaître les personnages forts qu’il a aimés, oubliés, reniés, idéalisés, embellis, enlaidis ; tous ceux qui le hantent et avec lesquels il continue de voyager dans le temps et dans l’espace. Nous allons croiser les femmes de sa vie, mais aussi, le poète Mario de Andrade, le compositeur Heitor Villa Lobos, les anges de la miséricorde et de la mort, ses compagnons légionnaires de la bataille de Champagne, soeur Philomène qui l’arrache à la mort. Il y a aussi Coronel Bento, le charismatique métis, l’alter ego de Cendrars, menteur, hâbleur, « blaiseur », chasseur et mystique.